Bouygues télécom a vue sa demande d’utiliser sa fréquence 1800 Mhz (à l’époque pour son réseau 2G) pour le déploiement de la 4G, accordée par l’Autorité de Régulation des Postes et des télécommunications (ARCEP) en fin de semaine dernière. Ses concurrents Orange, Free Mobile et SFR ont dépensé pour leur part 250 millions d’euros en moyenne pour développer leur 4G respective. Cela représente donc un gain de temps pour Bouygues Telecom qui n’a donc pas besoin de déployer de nouvelles antennes. Ce gain de temps à néanmoins un prix puisque Bouygues Télécom devra alors verser une redevance de 60 millions d’euros chaque année pendant vingt ans. Mais cette décision soulève bien des questions et est décriée par les concurrents de Bouygues Télécom. Alors que Orange, SFR et Free jugent cette décision comme ayant un impact négatif sur le marché de la téléphonie, SFR et Free crient à la perte d’emploi estimant respectivement que 5000 et 2500 postes sont directement menacés par cet accord.
En posant des conditions financières , l’ARCEP tient compte des problèmes rencontrés sur un marché en crise et de la bataille des tarifs dont souffrent les autres opérateurs ainsi que des difficultés liées à l’investissement pour le déploiement de leur propre réseau 4G. François Hollande, le chef de l’Etat, lors de l’une de ses interventions avait précisé que les fonds des redevances réglées par les opérateurs, serviront à l’Etat pour le soutien du développement des réseaux, et en particulier celui de la fibre et du très haut débit.
D’ici la fin du mois, l’ARCEP va donner son feu vert à Bouygues Télécom pour le lancement commercial de son réseau 4G. La décision se révèle être importante pour les concurrents, qui, de leur coté, ne pourront commercialiser la 4G qu’en 2016. Pour l’heure cette nouvelle donne une bonne longueur d’avance à Bouygues Télécom vis à vis de ses concurrents. L’opérateur est techniquement en mesure de fournir la 4G sur les fréquence 1800 mhz.