L’Autorité de la Concurrence, saisie par la ministre déléguée chargée de l’économie numérique afin de connaître sa position sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange, vient de rendre son avis et estime que le contrat signé entre Orange et Free doit prendre fin d’ici 2018. L’institution justifie sa décision en réaffirmant que ce type d’accords pourraient entraver la libre concurrence entre les opérateurs sur le marché de la téléphonie mobile. Selon l’Autorité il est impératif de mieux encadrer l’itinérance entre deux opérateurs de téléphonie afin d’éviter le déséquilibre du marché.
L’affaire de Free Mobile et d’Orange est sans doute un cas qui pourrait se renouveler et les Autorités que sont l’Autorité de Régulation des Télécoms et l’Autorité de la concurrence mettent en place des mesures en ce sens.
Free Mobile s’appuie sur les réseaux 3G d’ Orange afin de développer son propre réseau d’antenne 3G et 4G conformément à ses engagements auprès de l’Autorité de Régulation des Télécommunications. L’opérateur a pris du retard par rapport à ce qu’il avait annoncé, à savoir 2500 antennes d’ici la fin 2012. Son retard est tel que Free Mobile ne couvre réellement que 37% du territoire national avec son propre réseau. L’opérateur low cost devra aussi couvrir en 3G, 75% de la France d’ici 2015 et devra atteindre 90% en janvier 2018. En ce qui concerne sa couverture 4G, l’opérateur devra faire de fort investissements car les conversions de ses fréquence en 900 MHz et les centaines d’antennes installées dans la région parisienne ne suffiront pas. Free prévoit à ce titre un contrat d’itinérance avec SFR dans le but de partager le réseau 4G dans les zones faiblement densifiées. Par ailleurs Orange voit en cette décision la fin programmée d’un apport à ses investissements dans la 4G ; mais l’opérateur historique ne compte pas s’arrêter là puisqu’il envisage déjà de mutualiser ses réseaux 4G avec ceux de Bouygues Télécom.
Les autorités de régulations seront donc plus vigilantes sur les relations des opérateurs et plus particulièrement vis à vis des contrats de ces derniers, le but est de garantir l’équilibre du marché de la téléphonie en France.